Purpose Economy : du shareholder au stakeholder - Umanz

Purpose Economy : du shareholder au stakeholder

Est-ce l’Amazonie qui brûle, les records de températures, l’accélération du déréglement climatique ou le déréglement financier tant redouté des actifs carbonnés  ou bien la pression montante des salariés activistes  ? De nombreux patrons emboîtent massivement le pas de l’économie bienveillante et des BCorps en relativisant la sacro sainte “shareholder value” au bénéfice d’une vision plus large, sociale et environnementale des partis prenantes 

La semaine dernière, 200 CEOs américains réunis dans la puissante coalition Business Roundtable ont publié  une déclaration  reconnaissant le droit primordial à une vie de sens et de dignité pour leur parties prenantes et s’engageant sur l’environnement et auprès des communautés qu’ils supportent clients, partenaires, employés, fournisseurs.

En France, en direct du G7 à Biarritz, Emmanuel Faber, CEO de Danone, engageait 34 entreprises dans la plateforme et incubateur “Business for inclusive growth” #B4IG  avec le soutien de l’OCDE. À la clé : l’investissement d’1 milliard d’Euros sur 50 projets d’économie positive. 

A ce jour Accenture, Agropur, AXA, BASF, BNP Paribas, Groupe BPCE, CareCentrix, Cogeco, Crédit Agricole., Danone, Edelman, Engie, GINgroup, Goldman Sachs, Henkel, Ingka Group, IKEA Retail business, JPMorgan Chase & Co., JAB, Johnson & Johnson, Kering, Keurig, Dr Pepper, Legal & General, L’Oréal, Mars Incorporated, le Groupe Renault, Ricoh, Schneider Electric, Sodexo, Suez, TIAA, Unilever, Veolia, Virgin et Ylva ont rejoint la plateforme.

L’argent change de sens

Comme l’expliquait il y a quelques mois Gonzague de Blinières de Raise : “L’argent qui n’a pas de sens n’a plus de sens”  un avertissement salutaire à une époque  où les très sérieux journalistes de Reuters prédisent froidement que “le réchauffement climatique fragilisera les économies quelques soient les pays” 

“L’inégalité, la pauvreté et la disparition des classes moyennes” minent l’économie a expliqué Emmanuel Faber en direct du G7 Invitant les entreprises “à faire leur part et à créer des business models plus inclusifs”.

L’ère de la Purpose Economy

A l’âge du VUCA, de la colère et des accélérations, l’urgence climatique et  l’urgence sociale rythment désormais l’urgence économique. 

Et dans ce nouveau monde, la phrase de Paul Polman, CEO d’Univer prend tout son sens : “Pourquoi les citoyens de ce monde devraient conserver des entreprises dont le seul but est l’enrichissement de quelques uns.” 

Le choix d’une économie inclusive n’est plus un choix, c’est un pragmatisme.

 

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