Faire entendre sa voix et ses opinions comme actionnaire voici le nouveau moyen de pression collectif utilisé par les salariés des grandes firmes de la Silicon Valley.
Moteur de recherche en chine, discrimination des femmes, monoculture libérale ou encore impacts environnementaux de la livraison, les salariés de Google, Amazon et Facebook brandissent maintenant leurs stock options comme de nouvelles armes de soft power.
En mars, l’année dernière, les salariés de Google se sont joints à une pétition de Zevin Asset Management en faveur de la diversité de recrutement.
Fin novembre des salariés actionnaires d’Amazon ont soumis une petition pour qu’Amazon révèle sa politique et ses pratiques écologiques et réduise sa dépendance en énergies fossiles.
De nouvelles ONG comme Coworker.org aident les salariés à organiser ces mobilisations pacifiques.
« Le rôle des travailleurs est aussi de contribuer à la valeur sociétale de la société » expliquent les activistes actionnaires et même si elles ont du mal à retenir l’attention des actionnaires fondateurs souvent majoritaires en termes de droit de vote, elle reçoivent depuis quelques mois de bruyants et favorables échos médiatiques. Google publie même depuis 2016 un rapport environnemental distinct.
L’activisme des salariés actionnaires inaugure une nouvelle ère de travailleurs responsables et concernés, à l’intérieur comme à l’extérieur par la valeur de leurs sociétés et les nouvelles façons de la façonner. Ils sont aussi de plus en plus conscients des externalités négatives qu’ils créent.
Les big Techs ne sont plus des tours d’ivoire…