Un esthétique de l’obsolète - Umanz

Un esthétique de l’obsolète

“On sait que le bronzage devint un signe extérieur de richesse quand la majorité des pauvres cessèrent de travailler aux champs pour entrer à l’usine ; ceux qui avaient des loisirs purent alors bronzer sans crainte d’être confondus avec les paysans ou les manoeuvres. Le fait qu’il en aille aujourd’hui de même pour la musculature signifie que la force physique n’est plus indispensable à l’exécution de la plupart des tâches : comme le bronzage, le culturisme et ses variantes relèvent d’une esthétique de l’obsolète.”

Rebecca Solnit