La loi de Hofstadter
C’est une loi très simple et souvent citée par les programmeurs informatiques. Elle est née sous la plume de l’écrivain Douglas Hofstadter dans son célèbre livre : Gödel, Escher, Bach : Les Brins d’une Guirlande Éternelle. Le principe de la loi de Hofstadter est clair et définitif : “toute tâche complexe prend plus longtemps que prévu…même quand tu prends en compte la loi de Hofstadter.”
La construction du tunnel sous la manche prévue pour durer 5 ans prendra un an de plus occasionnant 20 millions de livres supplémentaires…par jour de retard.
La loi de Hofstadter vient souvent à contredire le fameux “ça prend 5 minutes” du manager inexpérimenté.
Pétrichor
Le terme « pétrichor » en français se réfère à l’odeur agréable qui se dégage souvent après une première pluie suivant une période de temps sec.
Ce mot est dérivé du grec « petra », signifiant « pierre », et « ichor », qui dans la mythologie grecque désigne le fluide qui coule dans les veines des dieux. Le pétrichor est causé par la libération de composés chimiques lorsque la pluie frappe le sol, notamment des huiles végétales et des composés produits par des bactéries du sol. Ce phénomène est particulièrement notable sur des terrains arides ou des sols secs.
Au delà de l’éveil de souvenirs d’enfance, on lui prête des bienfaits apaisants en matière de réduction du stress. Des effets souvent liés à l’amélioration de la qualité de l’air après la pluie.
Thin Places, lieux liminaux
Les Celtes croyaient que certains lieux étaient des lieux sacrés, des endroits où le voile entre le monde physique et le monde spirituel était particulièrement fin. Ils voyaient les falaises, certains lieux escarpés comme des lieux de passage, des endroits où il était possible de se connecter avec les esprits des ancêtres.
En gaélique irlandais, les Celtes appelaient ces espaces « áiteanna fliuch », ce qui signifie littéralement « lieux humides ». Cela était lié à la croyance celtique selon laquelle les lieux humides, tels que les rivières, les lacs et les cascades, étaient des endroits où le voile entre les deux mondes était particulièrement fin.
En gallois, on appelait ces espaces « llefydd gwan », ce qui signifie littéralement « lieux faibles ». Cela était lié à la croyance celtique selon laquelle les lieux où la nature était intacte, tels que les forêts et les montagnes, étaient des endroits où le voile entre les deux mondes était particulièrement fin.
Les bretons, désignaient ces lieux sous le nom de « lec’hioù aer », ce qui signifie littéralement « lieux de l’air ». Des lieux encore une fois, censés séparer les deux mondes.
Pour en savoir plus sur le concept essentiel de liminalité, cliquez ici.
L’interdépendance chez les Chasseurs-Cueilleurs : une question de probabilité
Robert Heinrich explique dans son livre WEIRD comment l’interdépendance a conduit certaines tribus à prospérer et à augmenter leur taille pour finalement dominer les autres groupes.
Sur une population de 20 personnes si non ne ramène du gibier que 5% du temps, explique t-il, il vaut mieux le partager. Sans partage, une famille peut se retrouver sans viande pendant un mois entier en revanche. Lorsque vous partagez cette éventualité tombe à 0.05%.
Car lorsqu’une membre de la tribu meurt, les chances de passer un mois sans viande sont multipliées par 4. Si par la suite votre épouse ou un autre chasseur meurt cette probabilité augmente 22 fois.
La taxe de vie
Ryan Holiday rappelle cette célèbre leçon de Sénèque qui explique dans sa lettre 96 à Lucilius qu’il accepte de payer le “tribut de vie” qui consiste à prendre avec grâce les malheurs qui accompagnent nécessairement toute existence.
Comme l’explique Ryan Holiday en modernisant les propos du philosophe Stoïcien : “Les retards sont une taxe sur les voyages. Les commentaires négatifs et les détracteurs sont une taxe sur votre chaîne YouTube. Si tu deviens célèbre, on inventera des rumeurs à ton sujet. Si tu te lances dans la charité, les gens mettront en doute tes intentions ou tes motivations. Si tu as des enfants, tu perdras le sommeil.
Il y a une taxe sur tout dans la vie.”
Affordance
L’affordance est un terme anglo-saxon issu de la psychologie expliquant l’irruption de nouveaux marchés, de nouveaux produits et de nouveaux besoins, déclenchés eux-mêmes par l’introduction d’un nouveau produit et d’un nouvel usage.
Il arrive souvent qu’une idée ou même un objet rencontre un désir légitime et inconnu. En ce sens, l’affordance exprime la potentialité d’une invention.
Pour le designer William Gaver, l’invention de la Chatière est typique d’une affordance. C’est un besoin qui crée un nouvel univers de possibilités.
Regardez ce que l’électricité (avec la lumière électrique puis le cinéma), la Télévision ( avec les séries) ou les Smartphones (le social audio, le quantified self, les apps) ont permis et fait naître en termes d’usages, de marchés etc…
Souvent les affordances sont totalement et littéralement inimaginables au début d’une invention.
À cet égard, on connaît encore mal aujourd’hui les affordances de l’intelligence artificielle.
Il peut également arriver que les grandes affordances soient un pur produit de la sérendipité ou fortuites.
Les grands créateurs sont aussi des créateurs d’affordance.
« What hath God wrought? »…Qu’est-ce que dieu a fait ?
En mai 1844 le premier message codé télégraphique envoyé par Samuel Morse parvenait au Capitole. Une fois décodé il disait ceci.
“Qu’est-ce que Dieu a fait ” / « What hath God wrought «
C’est, en vieil anglais, une référence biblique à l’avertissement du Mage Egyptien Balaam au Roi Maab qui lui demandait de maudire les Hébreux fuyant l’Egypte: «Il n’y a sûrement pas d’enchantement contre Jacob, ni de divination contre Israël”lui répondit le mage. Il ajouta : “à présent, il sera dit de Jacob, et d’Israël: “Qu’est-ce que Dieu a fait ?”