
Les manquements invisibles
Connaissez-vous vos fautes invisibles ?
Souvent dans un couple ou entre amis ce sont les fautes invisibles qui marquent les plus grands fossés.
Ces fautes invisibles mais indélébiles sont admirablement décrites par David Brooks : « mes manquements et mes péchés, ce sont généralement des manquements par omission, par défaut de présence auprès de ceux dont j’aurais dû être proche. Ce sont des péchés de retrait : l’évasion, le stakhanovisme, l’évitement du conflit, le manque d’empathie et le fait de ne pas dire les choses ouvertement.»
Compenser l’époque
Voilà une nuance que je médite et remâche fréquemment. Elle nous vient de Susan Sontag et nous parle de toutes les nuances :
“Si vous jugez que votre époque est tourmentée par des formalités vides et fausses, vous choisissez la spontanéité, voire un comportement inconvenant.”
Une bonne partie de notre moralité est la tâche qui vise à compenser notre époque.
On épouse des vertus qui ne sont pas à la mode, dans une époque inconvenante. En un temps vidé par les convenances, on doit s’éduquer en spontanéité.”
Et, si les époques inconvenantes (troublées, absurdes, oppressives) doivent être compensées par des pensées inconvenantes (dérangeantes, audacieuses, subversives), quel serait aujourd’hui un moyen de compenser notre époque ?
Personnellement je mise toujours sur cette phrase intraduisible de Daniel Abraham : “In an age of performative cruelty, kindness is Punk as Fuck…Be Punk as Fuck.”
La suprême élégance : abandonner un avantage
Plus que savoir quand saisir une opportunité, la chose la plus importante dans la vie est de savoir quand renoncer à un avantage, explique Benjamin Disraeli.
Renoncer, ce n’est pas une perte, mais un choix stratégique. C’est également un geste d’une suprême élégance. Il se peut même que ce geste ait des bénéfices cachés qui ne se révèlent que bien plus tard comme dans les changements éclairés de carrière ou les refus de promotion.
La peur Vs l’anxiété
La célèbre Coach Martha Beck explique d’une manière claire et distincte la différence entre la peur et l’anxiété.
Voici ce qu’elle en dit :
“La peur est comme un coup de canon. Imaginez qu’une voiture soit tombée sur quelqu’un que j’aime – je ressens un éclair d’énergie clair, calme et intense. Dans cet état, je pourrais soulever la voiture (ce qui s’est déjà produit dans de rares cas). Bien sûr, il faudrait que je l’aime beaucoup ! C’est la peur.
L’anxiété, en revanche, c’est comme être hanté. Vous ne voyez jamais ce qui vous fait peur – c’est juste une histoire dans votre tête qui ne disparaît jamais. Elle est implacable, sans fin, parce qu’il n’y a rien de réel là-dedans. Pourtant, votre cerveau croit que vous êtes en danger en permanence. Vivre dans cet état constant d’adrénaline et de cortisol – les hormones de la lutte ou de la fuite – revient à « cuire » vos organes. Cela conduit à toutes sortes de maladies dégénératives et, naturellement, à une anxiété massive…”.
Ce que tu veux maintenant Vs Ce que tu veux le plus
« Parfois ce dont j’ai envie maintenant est de manger une tablette de chocolat mais ce que je veux le plus c’est d’avoir un corps mince et en bonne santé. Ces deux désirs sont en conflit permanent.»
Cette nuance importante vient de Derek Divers et illustre la tragédie des horizons appliquée à nos vies personnelles.
L’une des premières étapes sur la voie de la sagesse est de distinguer ce que l’on veut maintenant de ce que l’on veut le plus.