“Le simple terme “Se retrouver” véhicule l’idée que le soi est une entité pré-existante, un soi comme idée platonicienne existant dans un royaume mystique à l’abri du temps et du changement. Ou plutôt une pépite dans le tamis de l’orpailleur ou un œuf de Pâques sous le buisson ou un trèfle à quatre feuille, promesse de chance miraculeuse.
Mais voici là, l’essence de la passivité, la chance quintessentielle. Et l’essence de l’absurdité également car le soi ne se trouve pas, il doit être créé, ce n’est pas l’heureux accident de la passivité, mais le produit de mille actions, grandes et petites, conscientes ou inconscientes, réalisées non pas “Loin de tout ça…” mais en face “De tout ça”, pour le meilleur et pour le pire, dans le travail et les loisirs plutôt que dans le temps libre”.
[…] Le soi est une façon d’être, en expansion continue dans un processus de définition, d’affirmation et de révision vital et de croissance. Un processus qui est l’image même du processus de vie dans une société saine.”Robert Pen Warren