Il y a, au centre de Popoli, tout près, un loup malade, exemplaire, en quarantaine, me disent les hommes en uniforme. Nous allons le voir. Je le flaire, à bonne distance, son odeur forte rappelle la chair crue légèrement putréfiée, tout à fait differente de celle du chien. Il somnole sur un lit de paille, lève à peine les yeux.
Par un judas, la lampe électrique illumine un regard plein de fierté, inoubliable.
Un loup malade, boiteux et infecté a plus de noblesse qu’un roi.
Paolo Rumiz, extrait de « La légende des montagnes qui naviguent » 2018