Cloud Kitchen : plongée dans la tendance massive des cuisines fantômes - Umanz

Cloud Kitchen : plongée dans la tendance massive des cuisines fantômes

Cloud Kitchen : plongée dans la tendance massive des cuisines fantômes

En juin de l’année dernière, un  rapport d’UBS créait un petit séisme dans le monde de la restauration et de la food son titre : “Kitchen is dead”.

Il imaginait les conséquences accélérées du succès de Deliverro, DoorDash, Uber Eat,  Just Eat ou Swiggy et une intégration verticale du marché de la restauration à domicile.

Or, ce monde de disruption de la restauration est en train d’émerger avec toute une gamme d’opérateurs (Cloud Kitchen, Ghost Kitchens, Dark Kitchens) créant à coup massifs d’investissements de VC, aux premiers rangs desquels SoftBank et Naspers, une infrastructure et un écosystème permettant la livraison à l’échelle de plats de niche, gastronomiques, ethniques et de qualité.

Un rêve prométhéen de Dabbwalas à l’échelle du globe.

Le système d’exploitation : les WeCook. L’immobilier de cuisine à l’échelle

A la tête de ce nouvel écosystème, on trouve les usual suspects :  Travis Kalanick l’ex et sulfureux CEO d’Uber  avec CloudKitchens Inc, Kitchen United financé par Google ou encore Karma Kicthen à Londres, opérateurs de sites immobiliers de cuisine augmentées aux algorithmes d’intelligence artificielle et permettant une distribution idéale de plats frais et chauds.

On trouve aussi Parc Jockeys, opérateur de cuisines mobiles en containers. L’une des cibles privilégiées de ces nouveaux moguls immobiliers : les grands espaces inutilisés des parkings urbains.  

Les opérateurs : “C’est moi qui l’ai pas fait”. Les cuisiniers à l’échelle

En aval, on trouve les futurs McDo de l’écosystème. Des marques de restaurants virtuels comme Taster ou Keatz, locataires des gigantesques WeCook immobiliers , et qui avec des plats ethniques premium, affichent l’ambition massive de créer des marques aussi reconnaissables, mais bien plus glamour que Pizza Hut ou KFC. Des opérateurs aussi algorithmisés et efficaces que les précédents, tant sur l’approvisionnement de produits frais que dans la prédiction des commandes.

Comme l’expliquait récemment au Financial Times Anton Soulier, CEO de Katz “La beauté du modèle est que les restaurants et l’alimentation sont les business les moins scalables du monde…Nous essayons de rendre tout ça plus scalable et nous déployer rapidement”.

Les restaurants et les cuisinistes ont-ils du souci à se faire ? Va t-on vers un monde sans cuisines ? Les 4000 milliards de chiffre d’affaires de la restauration globale font pétiller quelques yeux.  Bob Van Dijk CEO de Naspers,y croit fermement et explique doctement à qui veut l’entendre, que les gens taillaient leurs habits eux-mêmes il y a moins d’un siècle…

Pourquoi alors ne pas disrupter nos bons – et si conviviaux- petits plats ?