Le podcast…Un bouleversement dans ce dont les gens veulent parler,
la façon dont ils veulent l’entendre
et de qui ils veulent l’entendre…”
New York Times
Ils aiment les Podcast.
Il aime la voix de Tim Ferriss, elle les curiosités enthousiastes d’Anne Ghesquière. Il adore les émotions rugueuses, tendres et malhabiles des papas qu’il retrouve dans les histoires de Darons de Fabrice Florent. Ils se retrouvent tous les deux dans les doutes et les questionnements de Julien Devaureix.
Il y a une intimité dans le podcast qui tient du miracle
Tisseurs de conversations
Le Podcast a naturellement le sens de l’intime. Retrouver un podcast c’est comme reprendre une conversation avec un ami disparu pendant 10 ans.
Le dialogue reprend comme s’il n’avait jamais cessé. Les grands podcasters sont des tisseurs de conversations. Ce sont aussi de grands généreux, ils nous découpent avec amour, de larges tranches de temps intérieur.
Le dîner à trois et l’invité surprise
Le miracle de la voix se double du miracle de l’invité surprise. Le podcast est une invitation à dîner intime. C’est nous qui recevons. On ouvre nos portes intérieures à l’hôte et à son invité. Et le petit miracle se reproduit. L’inconnu force l’intime, le temps d’une conversation. On a l’impression qu’on est trois autour d’une table. Que l’ on pourrait intervenir à tout moment. On n’est jamais déçu.
Le regard intérieur
Le podcast éclaire leurs vies intérieures d’une lumière chaude, d’un regard intérieur bienveillant. Dans un podcast on comprend les hésitations, on distille les doutes et on médite les silences.
Les voix de podcasts sont étonnamment familières et non performatives. Ces voix ne sont pas sentencieuses, professionnelles mais amicales. On est là pour partager, pas pour impressionner. Le podcast est le contraire d’un broadcast.
Des idées qui font écho aux idées qui font sens
L’autre miracle du podcast est de ressusciter un sens partagé. Dans le podcast, la couleur des voix nous défriche. Souvent, elle éveille des idées qu’on a l’étrange sentiment d’avoir toujours eues.
Parfois, on se maudira de ne pouvoir saisir un bloc note. On lèvera les yeux et on chérira la pensée fugace qui vient de nous saisir. Toute pensée née de podcast est une co-création.
Un écho de l’enfance
D’où vient ce bien être ? Ces voix profondes et amicales sont comme un sourd écho des histoires de notre enfance, des voix des mères ou des pères.
Car le dernier miracle du podcast c’est la lente poursuite de l’intime quand la communication d’aujourdhui se hache et se dégrade en fragments.
Ce sentiment de complétude et de liminalité qui nous prend après l’écoute d’un Podcast a un écho d’enfance, de voix d’adultes quand on s’endort à l’arrière de la voiture.
Après un Podcast il arrive qu’on ne soit plus le même. Le podcast prend et donne à la fois. Quand on sort d’un podcast on se sent à la fois rempli et dépossédé.
On a envie de dire : « Raconte moi encore. »
“J’ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d’un sourire. “
Charlie Chaplin