
Quand le monde vacille, quand cette légère inclinaison de la tête devient un réflexe de survie. Quand cultiver le doute fait figure d’une tare sociale, quand le monde traite l’oubli comme une qualité, quand l’espoir est illisible, quand les leaders ne montrent plus l’exemple, c’est qu’il est temps d’ouvrir la boîte à perplexités et relâcher la pression sous forme de réflexions inabouties, non fermées, et nativement “postperf”.
En bref, Il est temps de se donner du slack, du jeu de réouvrir le champ à ces cousines des phrases de presque que je nomme Perplexités (lire la première édition ici).
1- “L’autocomplete” des moteurs de recherche est-il vecteur de complétude ou l’incomplétude ?
2- Il y a une nouvelle espèce : les gens de micro-talk. Les gens du micro-talk me feraient presque regretter les gens du small talk.
3- La pire tentation de l’âge GPTesque sera t-elle la tentation du résumé ?
4- À quoi ressemblera la publicité quand il faudra convaincre les machines d’acheter ?
5- La stackisation du monde. Ces entreprises qui font rentrer les gens dans des cases de plus en plus petites à coup de talons logiciels.
6- Je connais des opinions qui n’ont jamais changé de personnes.
7- La question vertigineuse : en d’autres circonstances serais-tu ami avec tes enfants ? (Tes parents ?).
8- Il y a des gens qui parlent tellement faux qu’on dirait qu’ils sont doublés.
9- La plus belle valeur de l’éducation : l’apprentissage des conséquences.
10- Une place de marché d’illusions ?
– Et pourquoi pas ?
– Je t’échange mes illusions contre les tiennes. À condition que tu sois capable de les désigner.
11- À l’âge d’Instagram, de l’abondance, de l’outrance et de l’absence de surmoi, choisir ce que l’on NE VA PAS montrer est un rare signe de goût.
12 – Il y a des vies qui ont changé mes phrases.