…Je vais ajouter cette chanson au répertoire ce soir…Alors, ça se passe pendant les derniers jours de la grossesse de Patti et je reçois la visite surprise de mon père dans ma maison de L.A.
Donc… Il a conduit 500 miles sans prévenir pour toquer à ma porte…C’est son style. Donc à 11h du mat on s’assoit dans le salon et on tète des bières…C’est son style. C’est le petit-déjeuner des champions version mon père. Et là mon père qui a été plutôt du genre taiseux me sort : “Tu as été bon pour nous”. Et là j’acquiesce, bon, euh, tu sais…Et là, euh, il dit : “Et je n’ai pas été bon avec toi.”
Et là c’est comme si la pièce s’était figée. J’étais le premier sous le choc : le reconnaissable était reconnu. Et même éventuellement j’aurais juré qu’un genre d’excuse avait été proféré, et c’était le cas. Ici, quelques jours avant que je devienne père à mon tour, mon propre père me rendait visite pour me prévenir des erreurs qu’il avait fait et m’avertir des erreurs à ne pas faire avec mes enfants. Pour les libérer des chaînes de nos péchés que mon père et les pères de ses pères avaient créés, pour qu’ils puissent être libres, de faire leurs propres choix et de vivre leurs propres vies.
Nous sommes des fantômes ou nous sommes les ancêtres dans les vies de nos enfants. Nous leurs étalons ou nous leur rajoutons le poids de nos erreurs, et dans ce cas nous les hantons ou nous les aidons à poser ses fardeaux et nous les libérons des chaînes de nos comportements défectueux. Et comme des ancêtres nous marchons à leurs côtés. Et nous les aidons à trouver leur chemin et quelque transcendance.
Mon père ce jour là, me faisait la demande expresse d’un rôle d’ancêtre dans ma vie après avoir été un fantôme pendant tout ce temps…Il voulait être prêt pour ce nouveau début que j’étais sur le point d’expérimenter.
C’était le plus grand moment de ma vie avec mon père et c’était tout ce dont j’avais besoin.
Bruce Sprinsteen à Broadway