Jenny Odell : l’art de ne rien faire - Umanz

Jenny Odell : l’art de ne rien faire

“Je suis là pour vous parler de rien”. Ainsi démarrait la Keynote de Jenny Odell artiste et professeur en direct du festival Eyeo il y a deux ans.

Le temps d’une escapade poétique et visuelle. Elle distille de précieux conseils.

L’ouverture au sens

“Ne rien faire est le précurseur de quelque chose”… explique t-elle, dans son talk et un post medium  qui a rencontré un succès inédit.

Ne rien faire est un privilège mais ce n’est pas un luxe. Ne rien faire permet une pensée significative plaide Jenny Odell. 

Replier son attention

Dans son discours, elle parle de la patience et du soin,  de la capacité de “lever les yeux”, de “l’éros observationnel” , de la marche contemplative et des vertus du deep listening.

Comme l’explique l’acousticien Gordon Hempton : “Le silence n’est pas l’abscence de quelque chose mais la présence de tout”.

Elle évoque le minimalisme, le retrait du monde comme remède et réinvente le #nomo : “La necessity of missing out” qui est l’inverse du FOMO.

Ouvrir le temps

Ne rien faire c’est aussi avoir la force de sortir des espaces commerciaux physiques et digitaux. Ces espaces où l’on apprend plus à écouter mais à crier. 

Sortir aussi des zones urbaines commerciales, ces “scripted spaces” (lieux scénarisés) qui ont pour but de capter notre attention et notre argent. C’est aussi privilégier le “temps improductif”, sortir du vertige des “24 heures monétisables” ou du “Fremium Leisure” des parcs d’entreprise… 

Ne rien faire insiste Jenny Odell c’est “la possibilité de penser, réfléchir, guérir et se soutenir.”

Aurons nous le temps de retrouver cet art perdu ?