Uncertainment
L’uncertainment est un concept découvert totalement par hasard sur le site practiceof. “L’incertitude est devenue la nouvelle normalité planétaire. Nous vivons une époque de souffrance exponentielle et de risque existentiel grave. Notre capacité à survivre – sans parler de prospérer – peut dépendre de la façon dont nous jouons avec les différences, tant au sein de nous qu’entre nous.”
Et pourtant, ces mêmes défis nous invitent -comme le collectif catastrophe- à une créativité sans peur et à de nouvelles façons audacieuses d’être, de connaître et de faire.”
Lecture des mythes : les 10 commandements des mythes de Joseph Campbell
Voici les 10 commandements de l’auteur de l’épopée du héro :
1- Lis avec les yeux de l’émerveillement
2- Lis au présent
3- Lis comme un Dieu
4- Comprends les effets magnétiques
5- Explore les images et les histoires
6- Cherche des modèles et des liens
7- Trouve le mythe partout
8- Connais ta communauté
9- Élargis tes horizons
10-Lis entre les lignes
Cosmic Insignificance Therapy
La thérapie de “l’insignifiance cosmique » professée par Oliver Burkeman est une leçon en modestie et une distanciation saine de l’égo. Lorsque les choses semblent trop lourdes, quel meilleur réconfort que de se rappeler qu’elles sont, si l’on veut bien dézoomer un peu, indiscernables ? Les angoisses qui encombrent la vie moyenne – les problèmes relationnels, les rivalités de statut, les soucis d’argent – se réduisent instantanément à l’insignifiance. Il en va de même pour les pandémies et les présidences : le cosmos continue de tourner, calme et imperturbable.
…Se souvenir du peu d’importance que l’on a, à l’échelle du cosmos, peut donner l’impression de se débarrasser d’un lourd fardeau que la plupart d’entre nous n’avaient pas conscience de porter en premier lieu.
L’amnésie de Gell Mann
L’amnésie de Gell-Mann, décrit le fait très fréquent d’oublier à quel point une source n’est pas fiable dans un domaine alors qu’on lui fait totalement confiance dans un autre domaine.
L’écrivain Michael Crichton l’explique de la manière suivante : « Vous ouvrez le journal pour lire un article sur un sujet que vous connaissez bien. Dans le cas de Murray, la physique. Dans le mien, le show-business. Vous lisez l’article et vous constatez que le journaliste ne comprend absolument rien aux faits ni aux problèmes. Souvent, l’article est tellement faux qu’il présente l’histoire à l’envers, en inversant la cause et l’effet. J’appelle cela les histoires de type ‘les rues mouillées provoquent la pluie’. Le journal en est rempli.”
Dans tous les cas, vous lisez avec exaspération ou amusement les multiples erreurs d’un article, puis vous tournez la page vers les affaires nationales ou internationales, et vous lisez comme si le reste du journal était en quelque sorte plus précis sur la Palestine que les balivernes que vous venez de lire.
Tenir un livre rouge
Le célèbre psychanalyste Carl Jung auteur d’un fulgurant et très intrigant “Livre Rouge” recommandait à ses patients de tenir leur propre livre rouge afin d’examiner leurs images mentales souvent sources d’intuitions indéchiffrables. “Je vous conseille de noter tout cela le plus joliment possible — dans un livre joliment relié. Vous aurez en quelque sorte l’impression de banaliser vos visions — mais c’est ce qu’il faut faire, justement — pour échapper ainsi à leur pouvoir. N’essayez jamais de faire revenir une vision. Pensez-y plutôt en imagination et essayez de la peindre. Une fois ces choses consignées dans un livre précieux, vous pourrez à tout moment l’ouvrir, le feuilleter à loisir, ce sera comme votre église, votre cathédrale, les plages de silence de votre esprit, où vous pourrez vous ressourcer. Si l’on vient vous dire que ce que vous faites est morbide ou névrosé, et, si vous écoutez ça, alors vous perdrez votre âme : car votre âme est dans ce livre. “
Il ajoutait : “Je laisse mes patients trouver eux-mêmes les symboles qui leur permettent de s’exprimer de forger leur “mythologie” personnelle.
L’anxiété d’avoir tort
Bien supérieure à la volonté d’avoir raison. C’est une idée puissante et une discipline salutaire comme l’explique le légendaire fondateur de Bridgewater Ray Dialo à l’économiste Tyler Cowen : » Je m’inquiète d’avoir tort, et en m’inquiétant d’avoir tort, je ne sais pas si je suis du bon ou du mauvais côté. La seule façon d’obtenir cette réponse est de trouver les personnes les plus intelligentes que je connais qui ne sont pas d’accord avec moi, et j’écoute leur raisonnement. «
Il ajoute : je pense que la meilleure question à se poser est la suivante : comment allons-nous réussir, sans conflit, à obtenir la meilleure réponse ?”
Le Paradoxe de l’expertise et la mémoire des échecs
Une idée nuancée mais profonde portée par Morgan Housel qui cite le célèbre investisseur Dean Williams : « L’expertise est formidable, mais elle a un fâcheux effet secondaire. Elle tend à créer une incapacité à accepter de nouvelles idées.«
En effet, toute expertise a un cycle de vie. Comme l’explique Henry Ford dans sa biographie : “Je ne tiens pas particulièrement à ce que les hommes se souviennent de ce que qu’un autre a essayé de faire dans le passé, car nous pourrions alors rapidement accumuler beaucoup trop de choses qui n’ont pas pu être faites.”
C’est l’un des problèmes que posent les archives exhaustives. Si vous continuez à enregistrer tous vos échecs, vous aurez bientôt une liste montrant qu’il n’y a plus rien à essayer. En effet, rien ne dit que parce qu’un homme a échoué en suivant une certaine méthode, un autre homme ne réussira pas ultérieurement.
Le shift vers des produits durables hyperqualitatifs
“Si nous réfléchissons à la manière dont nous pourrions revenir à une économie où nous achetons moins et mieux, nous aurions besoin de nouveaux modèles économiques pour y parvenir, pour que les entreprises puissent se maintenir grâce à des produits de haute qualité et durables plutôt que des produits jetables.”
J.B. MacKinnon s’attaque dans son nouveau livre, « The Day the World Stops Shopping”, à resusciter les “High-Quality, Long-Lasting Goods”. Les biens de haute qualité à longue durée de vie.
Une idée que nous rattachons à celle de l’analyste Will Oremus du Washington Post sur de nouveaux produits de médias digitaux qui se concentreraient sur des relations à faible volume et à forte attention plutôt que sur les flux à fort volume et à faible attention.
L’origine des bijoux selon Philippe Starck
« Nous n’avons pas inventé les bijoux pour être vus par Dieu ; c’est en fait parce qu’il n’y avait pas d’électricité. On le voit sur les tableaux : les riches sont couverts de bijoux, ils ont des couleurs vives, mais ils ont cinq bougies dans la pièce. Avec très peu de lumière, ils avaient besoin de bijoux et de vêtements brillants pour être vus. »
Ramener la joie d’apprendre
Cet insight du CEO de Masterclass David Rogier : « Il s’agit en grande partie de réfléchir à la manière de redonner du plaisir à l’apprentissage », explique M. Rogier. « Si vous demandez à la plupart des gens s’ils aiment l’école, la réponse est ‘Non’. Si vous demandez aux gens s’ils aiment apprendre, la réponse est ‘Bien sûr’. »
Les compétitions de basse-cour selon Steven Pressfield
Les compétitions de basse-cour selon Steven Pressfield
Un individu qui se définit par sa place dans une hiérarchie va :
1- Entrer en compétition avec tous les autres dans la hiérarchie, cherchant à élever sa position contre ceux qui sont au-dessus de lui, tout en défendant sa place contre ceux qui sont en dessous.
2- Évaluer son bonheur/son succès/son accomplissement en fonction de son rang dans la hiérarchie, se sentant plus satisfait lorsqu’il est haut placé et plus malheureux lorsqu’il est placé en bas.
3- Agir envers les autres en fonction de leur place dans la hiérarchie, à l’exclusion de tout autre facteur.
4- Évaluer chacun de ses gestes uniquement en fonction de l’effet qu’il produit sur les autres. Il agira pour les autres, s’habillera pour les autres, parlera pour les autres, pensera pour les autres.
Les employés fongibles VS les employés non fongibles
Une idée paradoxale : fuyez les entreprises hyper rationnelles et super efficaces. Pourquoi ? parce qu’une entreprise fonctionne mieux quand les employés sont fongibles -donc éminemment remplaçables- comme des pièces mécaniques.
L’entreprise la plus efficace du monde est souvent celle qui apporte le moins de sens transformant ses salariés en écrous polis, crénelés et interchangeables.
Cette idée confirme la triste analyse de David Graeber : “Des pans entiers de la population, en Europe et en Amérique du Nord en particulier, passent toute leur vie professionnelle à effectuer des tâches dont ils croient secrètement qu’elles n’ont pas vraiment de raison d’être. Le préjudice moral et spirituel qui découle de cette situation est profond. C’est une cicatrice sur notre âme collective. “
Au pire ces entreprises sont purement extractives, au mieux vous n’y jouez qu’un jeu à somme nulle. Devenez un talent non fongible.
Le pluralisme motivationnel
Une idée défendue par le Psychologue Paul Bloom : “Beaucoup de gens pensent que nous sommes des hédonistes motivés par le plaisir, mais il s’avère que nous avons de nombreux autres objectifs. J’avance l’idée d’un pluralisme motivationnel. Nous voulons le bonheur, mais il se présente sous de nombreuses formes différentes. Nous voulons du plaisir, nous voulons être des gens bien, nous voulons faire une différence dans le monde, nous voulons des activités qui ont du sens.”
Dans la même lignée, Paul Bloom distingue la souffrance choisie de la souffrance non choisie qui peut selon lui être porteuse de sens : dans le sport, l’entreprenariat, l’exploration, la recherche scientifique.
Vous choisissez d’avoir des enfants, vous choisissez de courir un marathon, vous choisissez de manger des plats épicés. Vous choisissez ces choses parce qu’il y a une récompense plus tard dans le plaisir futur.