Pardon de vous avoir ballottés au petit matin comme des fétus de paille
Pardon de vous avoir crié dessus pour que vous finissiez votre chocolat quand vous rêviez de licornes
Pardon de vous avoir habillés à la hâte, fermé vos fermetures éclair en grommelant
Pardon d’avoir été angoissé au moindre bruit de vibreur du mobile dans ma poste de veste
Pardon de ne pas avoir écouté vos questions si curieuses et répondu de travers
Pardon de ne pas m’être retourné quand vous me disiez au revoir de vos petits bras
Pardon de ne pas avoir été le meilleur papa sur le chemin de l’école…
Mais je me souviens de vos petites doigts dans mes mains
Je me souviens de vos tourbillons, de votre liberté et vos sauts désordonnés sur le trottoir
Je me souviens de vos rires en cascade et de vos dialogues étranges et secrets de petits grands
De vos embrassades maladroites les bras en l’air
De vos rires innocents, de vos voix sucrées
De vos mots avant de passer le porche de l’école :
“Au revoir Papa, on est dans ta poche on est dans ton cœur”
Patrick Kervern @pkervern