Le syndrome de l’entassement digital avait déja un nom : le “Digital Hoarding”, révélé par le cas pathologique d’un hollandais accumulant des dizaine de milliers de photos digitales par jour. Ce serait un désordre mental mal documenté mais identifié depuis 2013 comme un sous ensemble de la syllogamie, cette manie de tout accumuler dans le monde physique . Une habitude, et un désordre obsessionnel complulsif, grandement facilité par la simplicité et l’extension illimitée des solutions de cloud.
Il semblerait désormais que l’entassement digital- représenté par les fichiers digitaux archivés mais jamais ré-ouverts, les milliers (ou dizaine de milliers) de mails non lus – soit une source de stress majeure.
Ses symptômes : une anxiété aggravée ou des difficultés à prendre des décisions.
L’anxiété de la suppression
Plus récemment cet “entassement digital” définit comme “l’accumulation de fichiers digitaux au point d’en perdre le but” a fait l’objet d’une étude révélant l’anxiété de la suppression et la croyance illusoire des victimes de l’entassement digital dans l’utilité probable “un jour…” des fichiers conservés.
Souvent cette anxiété se mue en une angoisse sourde de la perte de la capacité à retrouver ces fichiers digitaux.
Une autre étude publiée par une université Australienne révèle que le stress perçu serait lié à la perte de contrôle ressentie sur les données.
La fuite en avant par le stockage
Un jour ou l’autre la question du tri se pose… Aujourd’hui, hormis l’acte pur mais difficile de libération via la suppression, les patients les plus aigus recourent aux thérapies comportementales adaptées des pathologies d’accumulation physique.
L’autre solution : la fuite en avant par le stockage, beaucoup moins écologique…Les participants à l’étude Australienne révèlent ainsi disposer en moyenne d’une capacité de stockage de 3,7 Terabits (3700 Gigabits).
L’entassement digital a de beaux jours devant lui.