Procrastination Créative, Avaler un crapaud et 5 autres Idées Qui Murmurent (IQM) - Umanz

Procrastination Créative, Avaler un crapaud et 5 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

La différence entre le travail et le jeu

 

Mark Twain raconte comment Tom Sawyer a su transformer le travail en jeu. Un samedi matin, Tom reçoit l’ordre de repeindre la clôture. Lorsque ses amis viennent se moquer de lui, Tom siffle et a l’air de s’amuser. Bientôt, ses amis font la queue pour avoir le droit de blanchir la clôture, payant même pour ce privilège.

Le travail, dit Twain, est ce que l’on est obligé de faire. Le jeu est ce que l’on n’est pas obligé de faire. Par conséquent, explique le philosophe Colin Wilson, la différence entre le travail et le jeu est souvent une question d’attitude.

“Cruel Optimism”

 

L’optimisme cruel est une idée subtile de Lauren Berlant qui vise à dénoncer les “fausses solutions”, souvent commerciales, destinées à traiter superficiellement un problème massif et complexe.

L’optimisme cruel décrit cet attachement qui nous lie à des objets du désir. Par exemple : le dernier accessoire de fitness à la mode comme remède à notre problème comportemental d’obésité. 

Elle explique que ces attachements deviennent contre-productifs et parfois déclenchent des effets néfastes de surconsommation ou de précarité donnant naissance à de nouveaux objets sensés procurer une “belle vie” et déclenchant de nouveaux attachements d’optimisme cruel.

Le problème ? Ce cruel optimisme, nourrit par l’individualisme exacerbé, dissout également l’authenticité des liens.

En bref, la précarité et la fragilité, maintenus par un système de crise perpétuel, accentuent l’acquisition de “choses”, et la recherche constante de cet attachement artificiel, substitut cheap de la vraie vie.

Procrastination Créative

 

Parfois la créativité vient en deux temps et la procrastination peut aussi être créative. L’essayiste Venkatesh Rao définit la procrastination créative de la façon suivante :

La procrastination créative, c’est lorsque vous ressentez une profonde urgence intérieure de faire quelque chose, mais que vous parvenez à la retarder encore et encore parce que votre approche n’est pas la bonne

Lorsque vous trouvez enfin la bonne approche, votre première réaction est un soulagement total de ne pas avoir succombé à votre sentiment d’urgence antérieur.”

Le Monde 3

 

Le monde 3 ou world 3 de Karl Popper sert à désigner une sphère de l’esprit qui a tendance à attirer irrésistiblement un certain type de personnes qui ne s’épanouissent que dans ces sphères.

Le philosophe distingue ainsi le monde 1 constitué des choses physiques, le monde 2 peuplé des pensées et sensations quotidiennes. Il éclaire ensuite le monde 3, son univers de prédilection, qu’il décrit comme peuplé “des produits de l’esprit humain, tels que les langues, les contes et histoires et les mythes religieux, les conjectures ou théories scientifiques et les constructions mathématiques, les chansons et symphonies, les peintures et sculptures.” 

Et vous, quel est votre monde favori ?

Avaler un crapaud

 

Nicolas Chamfort, célèbre moraliste du XVIIIème siècle conseillait la routine suivante “Avalez un crapaud le matin et vous ne rencontrerez rien de plus dégoûtant le reste de la journée”.

En bref, débarrassez-vous de vos tâches les plus pénibles le matin, à la première heure quand vous êtes encore frais et dispos. Une bonne écologie de l’esprit et une excellente de gestion du temps…mais aussi une redoutable méthode anti-procrastination.

De fait, après 18h il est très rare que vous ayez le courage d’avaler ce fameux “crapaud du matin.”

My precious : l’anneau d’ingénieur 

 
 

L’anneau de fer martelé, connu comme l’« Iron Ring » en anglais, est un anneau symbolique porté par plusieurs ingénieurs chez nos amis canadiens. 

Comme l’explique Wikipedia, l’anneau est remis lors du rite d’engagement de l’ingénieur et symbolise à la fois l’engagement et la reconnaissance du propriétaire de l’anneau envers sa profession.

L’exercice des 100 questions

 

L’idée des 100 questions est une idée développée par Michael J. Gelb, dans son livre  “How to think like Leonardo da Vinci” et c’est un formidable exercice de curiosité. Elle consiste à écrire dans un cahier sans s’arrêter 100 questions importantes qui vous agitent puis de les relire à tête reposée pour isoler les 10 questions les plus importantes. 

Ce peuvent être des questions scientifiques (La géo-ingénierie est-elle bonne pour la planète ?), des questions intimes (Pourquoi Papa était-il si silencieux ?), des questions familiales (c’était quoi le métier d’Oncle Pierre ?). 

Il y a deux règles :

1- Il n’y a pas de mauvaise question

2- Il n’y a pas tout le temps de réponses et c’est très bien comme cela.

L’étape suivante consiste à examiner les thématiques et les dynamiques sous-jacentes dans ces questions. Il faut ensuite les ramener à la surface pour voir en quoi les réponses, l’absence de réponses ou des recoupements inédits de thèmes peuvent vous permettre de progresser dans votre vie intime ou professionnelle.