Le lapin blanc - Umanz

Le lapin blanc

J’ai parfois la drôle d’impression d’être le lapin d’Alice au Pays des Merveilles…

Vous savez ? Le lapin blanc qui porte une montre Gousset comme d’autres porteraient un boulet. Dans la version Disney il porte une petite veste rouge dans laquelle il est quelque peu engoncé.

Je courre après le temps, chaque jour, du matin au soir, et du soir au matin. Le pire c’est que contrairement au lapin ce n’est pas voulu.

En fait j’obéis docilement à mon cerveau, c’est lui qui commande, je suis sur pilote automatique sans en avoir conscience.

J’ai lu récemment que 90°% de notre activité cérébrale est inconsciente et moins de 300 millisecondes sont nécessaires pour prendre une décision.

Alors comment inverser la vapeur de la théière ? Comment finalement ne pas devenir comme Alice, perdue dans plusieurs réalités à répéter les mêmes litanies ?

J’ai un plan.

Je vais observer, respirer, vivre l’instant présent, prendre le temps de tenir ma tasse de thé bien chaude entre mes mains en humant son arôme, déguster lentement un gâteau en écoutant la brisure du croquant sous ma dent, laisser fondre le chocolat qui le recouvre et de me délecter de sa douceur.

On m’a dit que la pleine conscience c’était ça, quelqu’un m’a même dit que lorsque l’on arrête d’engloutir les gâteaux on ne grossit pas.

A la veille du test du maillot de bain, je vais donc prendre le temps de vivre, chaque jour, chaque heure, chaque minute, où que je sois, pour ne pas me retrouver engoncée dans mon maillot de bain rouge comme le lapin blanc.

La ligne du flamand rose me sied à merveille.

Marine Lucas