
Si je devais traduire le sentiment qui domine dans mon Cabinet Second Act, je parlerais d’une perplexité de plus en plus manifeste face à la marche du monde.
Il y a un an, je dévoilais mes perplexités (voir les éditions 1 et 2).
Cet exercice de dévoilement et de liberté m’a permis d’enrichir mes conversations avec mes deux tribus de cœur : les gens longs et les gens qui doutent.
De vous à moi, ces perplexités m’aident à prendre ce léger recul, cette légère inclinaison de la tête qui m’empêche de basculer dans la colère, l’escapisme ou l’indifférence, les trois passions tristes de cette époque qui a cessé de se rêver et de s’imaginer.
Je reviens cette semaine avec une nouvelle salve de perplexités. J’espère qu’elles trouveront en vous un écho (comme dirait Camus : “on se sent très nombreux à être enfin quelques uns.”)
1 – Signe des temps : les réunions de parents d’élèves ressemblent de plus en plus aux réunions de syndic.
2 – L’envie d’un moment n’est jamais, jamais, le besoin d’une vie.
3 – La triste condition des politiques aujourd’hui en une phrase : “Il est beaucoup plus difficile de proposer une bonne politique aujourd’hui que d’attirer une attention négative sur une politique concurrente.” #commentonsortdeça ?
4 – Vieillir c’est constater que le mec le plus mal fringué de ta classe serait une icône de mode aujourd’hui.
5 – Finalement, on se rend compte que le biais humain était bien moins nocif que le biais algorithmique #toutçapourça.
6 – L’enfance de l’art c’est l’art de l’enfance.
7 – Le propre de toute nouvelle mode : énerver prodigieusement la génération précédente.
8 – Aujourd’hui les algorithmes permettent juste à l’orchestre du Titanic de jouer plus fort.
9 – Les feeds Meta : des pubs de produits au milieu de pubs de gens. Ou l’inverse ?
10- Un Airbnb mais pour les heures creuses au bureau.
11- 40 ans c’est l’âge des nuances…ou l’âge des excuses.

