Laboon, Yeux Navajo et 5 autres Idées Qui Murmurent (IQM) - Umanz

Laboon, Yeux Navajo et 5 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

Laboon, Yeux Navajo et 5 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

La troisième catégorie

On retrouve dans le livre « Master of the Game » de Connie Bruck consacré à Steve Ross, le créateur de Warner, la leçon de vie inédite qu’il avait reçue de son père : « Quand j’étais adolescent, mon père était en train de mourir. Il m’a donné le meilleur conseil possible. Il m’a dit qu’il y avait trois catégories de personnes dans ce monde.

La première est celle qui se lève le matin, va au bureau et se met à rêver.

La deuxième catégorie est celle qui se lève le matin, va au bureau et travaille seize heures par jour.

La troisième catégorie est celle de l’individu qui entre dans son bureau, rêve pendant environ une heure, puis agit sur ses rêves.

Il m’a dit : « Va dans la troisième catégorie pour une seule raison : il n’y a pas de concurrence« .

Gaman

Selon Jean Emiko, le Gaman, emprunté au Bouddhisme Zen est l’art de la persévérance dans les moments difficiles. C’est, chez les Japonais une forme de devoir. C’est aussi un signe de maturité.

Le concept Japonais de Gaman invite à faire preuve de dignité dans les moments d’adversité. C’est une patience silencieuse et éveillée.

Selon les principes du Gaman, les périodes douloureuses doivent être affrontées avec maturité émotionnelle et maîtrise de soi.

Il appelle également à l’accueil sans tension ni rigidité et à la persévérance et la tolérance dans l’adversité. Le Gaman explique pourquoi, lors de l’irradiation de Fukushima, 70 personnes sont restées sur place afin de prévenir le pire, après l’évacuation de la centrale .

Connaître Minuit

Connaitre Minuit” est une expression inspirée par Robert Frost et récemment remise au goût du jour par Evan Mandary. Elle signifie la necessité d’être proche des aspects sombres de la vie sur terre pour pouvoir en parler.

“Connaître Minuit” c’est ce que l’activiste Bryan Stevenson appelle aussi la “proximité avec la souffrance”.

En fait, la plupart des gens déploient des efforts considérables pour “ne pas connaître minuit.”

“Nous ne pouvons pas changer l’injustice mondiale si nous nous isolons dans des endroits sûrs, éloignés et déconnectés” déclare-t-il. “Pour changer le monde, nous devrons tous trouver des moyens de nous rapprocher des personnes qui vivent en marge de la société.” ajoute-t-il.

Iccha Sakti

Et si la sagesse était création ?

Iccha Sakti est un terme hindou qui désigne l’urgence créative et l’irrépressible besoin d’expression personnelle.

En sanscrit, Icchā śákti, signifie libre arbitre, désir, pulsion créatrice. Icca sakti est le pouvoir du désir, de la volonté, de l’envie, du souhait.

Lorsque l’iccha sakti fusionne avec kriya sakti, le pouvoir d’action, de manifestation, de création, ils génèrent ensemble le jnana sakti, le pouvoir de la connaissance et de la sagesse.

Le laboon et le pouvoir des mythes

Le 26 décembre 2004, les membres de la tribu indigène Moken des îles Andaman, dans l’océan Indien, ont entendu les cigales devenir soudainement silencieuses.

Les anciens de la tribu Moken connaissaient ce signal grâce au mythe du Laboon, « la vague qui mange les gens« . Ils se sont immédiatement réfugiés sur des terres plus élevées, et la tribu a survécu au tsunami catastrophique qui en a résulté, pratiquement indemne. Ainsi, une histoire transmise de génération en génération contenait des informations précieuses qui ont sauvé des vies. Une histoire mythologique, basée sur une expérience réelle, a aidé la tribu à survivre à une catastrophe.

Les mythes, comme l’explique Tom Morgan sont devenus l’un des moyens les plus précieux d’encoder des informations cruciales pour la survie de l’humanité.

Essence ou eau : l’autre manière de régler les disputes

Lorsque que ses enfants se disputent, l’essayiste Shane Parrish intervient et dit : « PAUSE. »

Il leur dit, ensuite : « Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé. Dites-moi juste, si vous vouliez mettre de l’huile sur le feu, comment feriez-vous ?

Il attend leur réponse et complète.

Et pour l’eau ?”.

Une fois la paix revenue, il dit : « FIN DE LA PAUSE. »

Les Yeux Navajo

Faites les yeux doux à la surprise.

Les Yeux Navajo ou Navajo soft eyes est un concept que l’on retrouve chez Parker Palmer qui explique pourquoi, ce regard, habitué aux dimensions sacrées et temporelles, est aussi utile pour affronter l’irruption de la surprise dans l’environnement quotidien.

C’est un concept aussi que l’on peut rapprocher du Regard Aikido chez les Japonais le fameux « Enzan No Metsuke » dont la traduction « regarder les montagnes au loin » explique comment regarder l’adversaire lors d’un combat.

A propos du regard Navajo, Parker Palmer ajoute : “ dans un paysage sacré, avec ses complexités et ses circonvolutions, la surprise est un compagnon constant : elle se trouve juste au détour d’un virage ou cachée dans la vallée suivante, et si elle nous surprend parfois, elle nous ravit souvent. Mais sur les plaines d’un monde désacralisé, où nous nous habituons à voir les choses s’approcher de nous bien avant qu’elles n’arrivent, la surprise n’est ni attendue ni bienvenue. Lorsqu’elle surgit soudainement, apparemment de nulle part, nous sommes frappés de peur et pouvons même répondre par la violence…”

Selon lui “Si vous présentez un stimulus soudain à une personne non préparée, ses yeux se rétrécissent et le syndrome de lutte ou de fuite se déclenche. Mais si vous entraînez une personne à pratiquer le regard doux, puis introduisez ce même stimulus, le réflexe est souvent transcendé. Cette personne se tournera vers le stimulus, l’absorbera, puis réagira de manière plus authentique, par exemple en formulant une nouvelle pensée.

Les yeux Navajo sont des “soft eyes” ajoute t-il. Ils montrent “ce qui se passe lorsque nous regardons la réalité sacrée. Nos yeux sont alors ouverts et réceptifs, capables de saisir la grandeur du monde et la grâce des grandes choses. Nous n’avons plus besoin de résister ou de fuir lorsque nous sommes pris par surprise. Nous pouvons maintenant nous ouvrir au grand mystère.”