Si cette poésie ne te donne pas envie de vivre, d’aimer, de mordre le talon de l’inconnu, de faire entrer dans ta vie tout le souffle du vent, de lancer ton rire à la face des puissances qui se croient maîtresses du monde, si cette poésie ne te donne pas envie d’accomplir ton devoir d’être juste, de pleurer toutes les larmes et toutes les peurs qui encombrent ta joie, alors elle ne te sert à RIEN, ne la lis pas, passe ton chemin et bois ailleurs l’eau qui te rendra ta pauvreté.
Emmanuel Godo, « Puisque la vie est rouge »