« les cyberpunks tirent profit de toutes les données disponibles pour penser et agir par eux-mêmes. […] À tous les stades de l’histoire, on peut citer des noms, ou des légendes qui ont pour figure des individus obstinés, inventifs, n’hésitant pas à explorer des mondes futurs, à découvrir des informations inédites et à proposer à leurs congénères de les guider vers la prochaine étape. […] Le prototype du cyberpunk, dans la civilisation antique du monde occidental, c’est Prométhée, ce visionnaire de la technologie qui a “subtilisé” le feu aux dieux pour le donner aux hommes. […] Les hommes de la race des cyberpunks sont désignés par de charmants vocables tels que réfractaires, non-conformistes, indépendants, francs-tireurs, fauteurs de trouble, insurgés, fantaisistes, excentriques, iconoclastes, idéalistes, solitaires ou Monsieur Je-Sais-Tout. Avant Gorbatchev, les Soviétiques les traitaient de voyous. Les organisations religieuses les ont toujours appelés hérétiques. Les bureaucrates les qualifient de traîtres ou pire encore. Naguère, même les gens les plus sensés les considéraient comme des fous. »
Timothy Leary