On ne peut séparer la liberté de la responsabilité. Avec la liberté de penser par nous-mêmes, nous devons en dernière instance nous sentir responsables de ce que nous pensons, de la façon dont nous pensons, et de la manière dont nous utilisons notre capacité de penser pour tirer le plus grand avantage de la vie. […]
L’illusion qu’ont la plupart des gens de savoir naturellement comment on pense s’accompagne d’un préjugé sous-jacent selon lequel la pensée ne demande pas beaucoup d’efforts ou de temps. Nous avons la chance de vivre dans une société qui nous permet d’utiliser efficacement notre temps dans la vie de tous les jours, et nous imaginons donc que les résultats doivent être doivent être aussi rapides que le service dans un fast-food.
On nous encourage à utiliser notre temps efficacement, mais nous prenons rarement le temps de penser efficacement. Si bien que l’on finit par estimer pouvoir s’occuper des problèmes de la vie réelle aussi vite et bien que dans un épisode de trente minutes d’une sitcom.
Scott Peck, Au delà du chemin le plus fréquenté