L’antivolume : savoir ne “pas faire du volume”
Ne pas faire du volume pour du volume ou juste pour se sentir occupé ou “faire quelque chose” semble être une vertu et une discipline rare dans le business. Cela peut aussi être un choix radical pour la tranquillité de l’esprit
Warren Buffet raconte l’anecdote suivante sur l’assureur Phil Liesche : “Phil Liesche est une exception : si les affaires ont un sens, il les souscrit ; si elles n’en ont pas, il les rejette.
Sa politique est de ne pas licencier de personnel en raison des importantes fluctuations de la charge de travail produites par de tels choix volontaires de volume.”
Son explication : “nous préférons avoir un peu de mou dans l’organisation de temps en temps plutôt que de garder tout le monde terriblement occupé à couvrir des affaires sur lesquelles nous allons perdre de l’argent.”
Dieu Vend
Dans une expérience menée par Ara Norenzayan et Azim Shariff de l’University of British Columbia au Canada deux équipes de participants sont chargées de partager une somme de 10 dollars avec un étranger après avoir remis des mots dans le bon sens.
L’une des équipes doit remettre des mots en ordre comportant une connotation divine. De type » divin – le – dessert – était – vraiment. »
Les équipes sans mots divins donnèrent en moyenne 2,60$ à l’étranger, les équipes ayant manipulé des mots à connotation divine 4,60 $ soit 76% en plus.
L’échappement premier paradoxe du temps contraint
A-t-on, inconsciemment, toujours essayé d’échapper au temps ?
En 1300, le mécanisme de poids sur roue dentelée qui permettait aux premières horloges mécaniques de fonctionner s’appelait, par un curieux hasard et une certaine portée prophétique: « l’échappement« .
Deux siècles après l’apparition des premières montres on retrouve dans les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, cette intuition de la prison du temps. Dans le livre, les sages de Lilliput rapportent à l’Empereur un fait pour le moins étrange : le géant étranger enchaîné avait dans la poche un objet brillant qui «faisait un bruit incessant pareil au tic-tac d’un moulin à eau» quand il « approcha l’engin de nos oreilles».
Ils font part de leur analyse au souverain : “Il s’agit, ou bien de quelque animal inconnu, ou bien du dieu qu’il adore.
« Nous inclinerions plutôt pour cette seconde hypothèse, car il nous assura […] qu’il agissait rarement sans l’avoir consulté.”
La réorg permanente au 1er siècle après Jésus Christ
La “réorg” pour la “réorg” est-elle une bonne chose ? Déjà au premier siècle de notre ère, le satiriste Romain Gaius Petronius Arbiter, alias Pétrone, dénonçait cette agitation infructueuse :
“Nous nous sommes entraînés dur, mais il semble que chaque fois que nous commencions à former des équipes, nous étions réorganisés.”
Il ajoute
“Quelle méthode merveilleuse pour créer l’illusion du progrès en produisant de la confusion, de l’inefficacité et de la démoralisation !”
L’identité de retrait ou le Système Elihu Root
Ayez toujours une identité de retrait. Elihu Root, l’un des plus célèbres avocats américains disait souvent qu’il pouvait se retirer de toutes les positions honorifiques ou de ses fonctions au gouvernement et redevenir l’avocat célèbre qu’il était.
On disait de lui qu’il avait une forte identité de retrait qui lui permettait de se passer à la fois de son salaire secrétaire d’état et des hochets honorifiques des postes gouvernementaux.
Et vous, quelle est votre “identité de retrait” ?