J’écris ce manifeste car je pense sincèrement qu’il va sauver des amitiés, des familles, des couples, parfois des vies.
De tempérament plus calme que leurs cousins éloignés les extravertis, les introvertis se ressourcent dans le silence et le calme. Leur propension à la réflexion et à la contemplation font que souvent leur conversation est l’une des plus profondes, des plus chaleureuses et des plus recherchées.
Pourtant dans les familles, les entreprises, ils obtiennent rarement la considération de leurs cousins extravertis. La “normalité” n’est pas de leur côté et souvent ils vivent un vague estrangement, bref, ils se sentent un peu comme Kierkegaard au Carnaval de Rio.
Le but de ce manifeste autant destiné aux introvertis qu’à leurs cousins est de rétablir un équilibre, parfois une injustice :
1- L’introverti n’est pas triste. Il est bien.
2- Réfléchissez à deux fois avant de déranger un introverti silencieux.
3- Quand un introverti refuse un dîner, une soirée, une sortie, ne le couvrez pas de quolibets. Vous aimez sortir. Ils aiment rentrer (en eux).
4- Un introverti ne fait pas bande à part. Il recharge sa jauge.
5- Pour un introverti, le pire bruit est celui des conversations creuses.
6- Ne poussez jamais un introverti à parler s’il n’en a pas envie. Ses mots, forcés, sortiront à vos dépens. Parfois irréfléchis, parfois longuement mûris, ils pourraient peser une tonne.
7- Quand un introverti refuse une sortie, ce n’est pas contre vous. C’est pour vous. Croyez moi !
8- Il est triste de devoir encore le rappeler. Le comportement des extravertis n’est pas la norme et le comportement des introvertis n’est pas anormal.
9- Chez un introverti la distance entre la courtoisie et l’impolitesse est une question de tension. Réfléchissez à la tension que vous mettez dans un dialogue.
10- Paradoxalement, les introvertis ont besoin d’autant de support social que les extravertis.