Le PreMortem est un outil de management radicalement efficace. Il consiste à imaginer et mettre en scène l’échec d’un produit, d’un service ou d’un projet.
Chez Amazon, par exemple, les leaders d’un nouveau projet doivent, dans le cadre de leur 6 pages de pitch, rédiger un communiqué de presse laudatif saluant le projet mais aussi un article de presse décrivant son échec.
Le Pre-Mortem est donc un outil radical pour challenger et détecter à l’avance toute faille, oubli ou data non prise en compte dans un dispositif.
Il permet aussi de sortir de l’homogénéité et de la culture du consensus qui fait que les équipes en place ont généralement tendance à maintenir le statu quo, les avantages et les positions acquises.
Son but : éviter des échecs spectaculaires comme le New Coke, les sous-vêtements jetables Bic (si si) ou encore le Ketchup bleu Heinz (si si…encore)
Le Pre-Mortem n’est pas une critique c’est une enquête
Comme l’explique un article de la Harvard Business Review, le pre-mortem n’est pas un exercice courtois de critiques entre pairs ou de réajustement, c’est un dispositif brutal qui constate que le produit ou service est mort et qui essaye d’en expliquer la cause.
Il est aussi conseillé d’élargir le cercle des feedbacks et de soumettre le projet à des parties tierces voire à de parfaits étrangers pour rendre le pre-mortem encore plus impartial et objectif.
Un exercice créatif
Attention toutefois le pre-mortem n’est pas qu’un exercice de tir à balles réelles, pour être efficace, il doit aussi être suivi d’un exercice de problem solving destiné à enrichir le projet et lui garantir de meilleures chances de réussite.
Au final, le pre-mortem est un acte de courage et souvent, la meilleure étape permettant d’éviter un post-mortem. A tourt prendre, mieux vaut un pre-mortem violent qu’un post-mortem triste…