Supernormal Stimuli
Le stimulus supernormal est un terme inventé par le Physicien Leonard Mlodinow pour décrire comment des produits comme le Smartphone ou les Doritos par ajout de substances ou mécanismes artificiels nous rendent « artificiellement accros ». Dans une interview sur GQ il ajoute :
« Nous devenons de plus en plus artificiels dans le sens où nous vivons des expériences super-normales. Pendant des décennies, au moins depuis les années soixante-dix, les fabricants de produits alimentaires ont découvert qu’ils pouvaient transformer les aliments de manière à ce que vous en mangiez des quantités anormales.»
Il voit le même mécanisme à l’œuvre dans les produits digitaux, directement responsables de la chute inquiétante de l’autonomie dans les sociétés modernes
Overparenting : pourquoi les études supérieures sont devenues une guerre nucléaire ?
Ancienne doyenne responsable de l’orientation des étudiants de première année et des étudiants de premier cycle à Stanford, Julie Lythcott-Haims est l’auteure, entre autres, de « How to Raise an Adult : Break Free of the Overparenting Trap and Prepare Your Kid for Success”. Elle a donc un petit avis éclairé sur la question de l’overparenting et constate que les parents assimilent un diplôme prestigieux à un véritable « butin de guerre ».
« En théorie, n’importe qui sur la planète, s’il « travaille suffisamment et est assez intelligent », peut entrer à Yale – en dépit des frontières culturelles réelles, des structures du racisme et de tous les autres -ismes, mais c’est l’idée. On a également l’impression que le butin de la guerre est très élevé : si vous allez à Yale, cela vous ouvrira des opportunités qui ne se présenteront pas si vous n’y allez pas.»
Or, précise t-elle, lorsque le butin de guerre devient important, on assiste à une course aux armes nucléaires pour y accéder.
C’est même une idée que l’on enracine très tôt dans les esprits des enfants, dressés très tôt en guerriers destinés à récolter les (seuls) œufs de Pâques désignés par les parents sur un chemin unique et bétonné.
Trois extenseurs de bonheur au travail
La Sloan Review du MIT évoque trois exemples d’exercices simples et prouvés pour augmenter son bonheur au travail :
1- Le témoignage de gratitude : les participants préparent et présentent un témoignage de gratitude de 300 mots à destination d’une personne qui a changé leur vie pour le mieux.
2- Trois “bonnes choses”, les participants notent chaque jour trois choses qui se sont bien passées et ce qui a provoqué ces bonnes choses, pendant une semaine.
3- L’extension des domaines des points forts : les participants remplissent un questionnaire en ligne sur leurs points forts. On les invite ensuite à utiliser l’un de leurs principaux talents d’une nouvelle manière chaque jour pendant au moins une semaine.
Les Chercheurs qui ont testé ces approches ont montré que ces trois exercices augmentaient de manière significative le bonheur et réduisaient la dépression en quelques mois.
Soyez brefs pour l’amour de dieu !
Lorsque le pape François a conseillé aux prêtres de Slovaquie d’arrêter de faire des homélies de 40 minutes que personne n’écoute. Dans l’assistance, les nonnes ont applaudi à tout rompre.
Les amis que tu n’aimes plus (ou que tu n’as jamais aimé)
La psychologue Julianne Holt-Lunstad aurait identifié en 2003 un type d’ami particulier, les amis à problème dont la simple présence générerait de facto plus de stress que la cohabitation avec un ennemi bien identifié.
En mesurant la pression sanguine, elle a déterminé que ceux-ci généraient plus de stress que des personnes objectivement détestées.
A leur propos, la journaliste Jennifer Senior s’interroge :
“On peut se demander si notre corps ne l’a pas toujours su à un certain niveau – et si la pandémie, qui a transformé pendant longtemps toute interaction sociale en un risque possible pour la santé, n’a pas facilité l’éviction de tous nos amis à problèmes. Ce n’est pas seulement qu’ils sont potentiellement mauvais pour vous. Ils sont mauvais pour la santé. Et, hélas, ils l’ont toujours été.”
Les Moments Iceberg
Oh, j’aurais du dire oui !
Savez vous quand les regrets s’insèrent dans vos vies ? Comment on génère des occasions manquées ou des relation ratées ?
Avant une opportunité manquée, une relation déçue, il y a parfois une histoire que l’on se raconte explique Laura Kendall. Ces histoires sont à la fois intenses mais invisibles de type « ce job n’est pas pour moi” ou “je vais finir par me lasser de lui”. Elle les appelle les moments Iceberg.
Parfois, pour les éviter il faut, comme elle l’explique se risquer à une plongée polaire.
Elle nous permet d’examiner nos moments Iceberg et de trouver les causes de nos plus profonds sabotages, de nos regrets, de nos actes manqués.
Pour elle ces moments Iceberg, sont des indices puissants. Ils nous créent mais nous décreent aussi.
Les gribouillis de l’esprit : une solution contre la page blanche
Les gribouillis de l’esprit sont une idée de Lawrence Yeo pour dépasser le syndrome de la page blanche inspiré par sa femme professeur d’art plastique en primaire qui a constaté une immense différence auprès de ses petits élèves entre une page blanche et une page comportant ne serait-ce qu’un petit dessin comme un arbre, une maison ou une montagne.
Sur une page blanche ajoutez un titre, un mot, une phrase, une remarque, une citation et écrivez pendant deux minutes tout ce qui vous passe par la tête comme réflexions, disgressions ou idées.
Cette façon de démarrer le moteur créatif à l’aide d’une simple amorce suffit souvent à dépasser le vertige de la page blanche.
“Écrire, c’est penser, et la pensée est d’autant plus brillante quand vous laissez l’écriture vous surprendre” conclut Yeo.
Doorway effect : l’étrange effet du passage de porte
“Mais qu’est-ce que j’étais en train de faire ?”
Passer une porte et totalement oublier ce qu’on était parti faire est tellement fréquent que c’est aujourd’hui un syndrome reconnu, étudié et admis par la science.
Le changement d’environnement physique déclencherait ainsi une perte mémorielle immédiate. Le cerveau ayant l’habitude de déclencher la mémoire épisodique en compartimentalisant fréquemment nos lieux physiques dans des espèces de capsules mémorielles.
L’effet passage de porte, découvert pour la première fois par un groupe de chercheurs en 2006 aurait été également constaté dans les environnements virtuels.
La pédagogie du chef-d’œuvre
Souvent pratiquée en Belgique et depuis quelques années en France et inspirée du compagnonnage médiéval, la pédagogie du chef d’œuvre vise à faire réaliser par un élève un projet complexe au long cours (un ou deux ans) pour le présenter à ses professeurs accompagné d’un jury de professionnels.
La pédagogie du chef d’œuvre permet de développer ses talents créatifs et agit sur la confiance de l’élève. Elle lui permet également d’augmenter son appréhension de la complexité tout en constituant un puissant moteur de la confiance en soi.
Et vous, quelle pédagogie du chef-d’œuvre avez vous mis en place autour de vous ?