Engage de Jérôme Cohen et la Fondation pour la Nature de l’Homme organisaient le 15 janvier la conférence “Replacer l’économie au coeur du vivant” au sein de la Maison du Crowdfunding de KissKissBangBang avec une intervention d’Emmanuel Delannoy de Pikaïa sur la Biodiversité et la Permaéconomie.
Umanz y était, synthèse et perspectives :
H.I.P.P.O : les 5 facteurs de dégradation de la Biodiversité
Le H pour Habitat et son érosion continuelle, le I d’Invasion par les espèces non natives importées par le commerce, le P de Pollution (surtour la pollution invisible et multifacteur des nanoparticules), le P de Population (qui accroit la demande mondiale et rentre en compétition avec le vivant), le O d’’Overexploitation (pêche, déforestation, érosion des sols fertiles qui ont perdu entre 40 cm et 1m en Europe) sont les cinq facteurs qui contribuent à la détérioration de la biodiversité.
Selon Emmanuel Delannoy : “ L’effondrement a commencé depuis quelques décennies sur la biodiversité. C’est un impensé de l’écologie…80% de la population d’insecte a disparu en 30 ans… Quand une espèce disparait sa fonctionnalité écologique n’est plus rendue..Nous sommes dans un monde qui ressemble plus à Mordor qu’à la Comté..”
Or nous sommes un écosystème diversifié complexe et nous avons besoin de cette biodiversité. Que nous connaissons encore mal mais qui disparaît sous nos yeux….”
Le Biomimétisme au secours de la Biodiversité
Parmi les pistes de solution : le Biomimétisme qui consiste à comprendre et à innover par et pour le vivant grâce à la richesse de ses 3,8 milliards d’années d’évolution et 10 millions d’espèces. Il constitue un gisement de R&D, de chimie naturelle, dans lequel nous pouvons puiser et gagner du temps car comme le précise Emmanuel Delannoy “Le vivant bricole ce qu’il a au moment où il en a besoin.”
Comme les colles à bois contreplaqués inspirées du Bifus de la moule , ou les cathéters inspirés des peaux de requins ou la climatisation passive inspirée des termitières
Vers la permaéconomie
Le Biomimétisme offre un nouveau mode résilient et durable de coopérer et de s’adapter à l’imprévu. Au final, s’intéresser au Biomitisme c’est déja en faire car c’est une nouvelle manière de travailler en transversal comme dans l’économie circulaire.
En s’en inspirant, nous pouvons diminuer les ressources nécessaires à l’économie et augmenter les impacts positifs avec des boucles de production plus efficientes et à forte densité informationnelle.
Réinvestir dans le capital naturel
Pour ce faire conclut Emmanuel Delannoy, il est nécessaire de réinvestir dans le capital naturel, de réinvestir dans la biosphère comme on le fait dans le capital humain et dont s’inspire le programme Nature 2050 soutenu par la CDC Biodiversité.
Après tout rappelle Emmanuel Delannoy citant Dorothée Benoit Browaeys “Le vivant est ce bien commun qui rendra possible tous les autres””