Catabase, Venture Labor, Earworm et 6 autres Idées Qui Murmurent (IQM) - Umanz

Catabase, Venture Labor, Earworm et 6 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

Catabase, Venture Labor, Earworm et 6 autres Idées Qui Murmurent (IQM)
 

Decision log ou Journaux de décision

Les Decision Logs sont une pratique d’entreprise décrite par Brie Wolson et mise en place dans la célèbre startup Stripe. Ce sont des archives extraites des mails et conversations sur Slacks qui permettent d’éclairer les traces écrites de prises de décision au sein de l’entreprise.

Elle mentionne également les “Journaux de décisions” inspirés du célèbre investisseur Sam Pinkie qui les décrit de la façon suivante : « une façon de soutenir cet exercice d’humilité est de compter les points. Utilisez un journal des décisions. Avant de prendre une décision, écrivez avec vos propres mots ce que vous pensez qu’il va se passer et pourquoi. Reportez-vous-y plus tard. Voyez si vous aviez raison, et si c’était pour les bonnes raisons. En lisant vos propres raisonnements passés, avec vos propres mots, avec votre propre écriture, à chaque fois, les marées de l’humilité se rassemblent à vos pieds.”

Il ajoute : “Je suis souvent dans l’eau jusqu’à la taille. »

Earworm : ces imageries musicales persistantes

Les « Earworms » littéralement vers d’oreille sont des séquences musicales, des chansons ou des jingles qui semblent accompagner les grands et les petits moments de votre vie. Theodor Reik, disciple de Freud les appelait les mélodies hantantes. Pour lui, Elles annonceraient, l’émergence d’une puissance latente chez le sujet.

Certaines personnes utilisent ces mélodies persistantes comme hymnes personnels. Victoria Williamson les appelait : les Cure Tunes, les mélodies qui guérissent

Selon l’essayiste Zachary Pace, cette musique persistante qui servirait d’arrière plan à nos vies, permettrait de ramener à la surface des émotions cachées.

Selon un étude menée en 2003 par James J. Kellaris de l’université de Cincinnati, 98% des personnes interrogées auraient déjà connu un « earworm ».

Sauriez-vous reconnaître le vôtre ?

Où mettre ton blindage ?

Pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte Peter Bevelin, le statisticien Abraham Wald a essayé de déterminer s’il fallait ajouter des blindages supplémentaires aux avions en se basant sur les trous de balles dans les avions qui rentraient à la base ce qui paraît à première vue logique.

En supposant que tous les avions avaient été touchés, il a suggéré que les parties de l’avion non touchées soient protégées par un blindage supplémentaire.

 

Comment a-t-il pu arriver à cette conclusion ? Il s’est dit que si les avions revenaient à la base criblés de balles aux mêmes endroits c’était que

1- Ils pouvaient revenir

2- Ils fallait donc mettre du blindage aux autres endroits.

Il avair inclu dans sa réflexion, les avions non revenus.

Schwerpunkt : la stratégie préférée de Steve Jobs

Dans ses réunions stratégiques Steve Jobs faisait souvent référence au terme allemand de Schwerpunkt qui signifie à la fois “accent principal”, focus, priorité ou point fort.

Selon lui Apple ne devait pas se battre sur tous les terrains mais être absolument irresistible sur le design, l’interface et la qualité des produits qui constituaient son principal avantage de marque.

Lors de son retour à la tête d’Apple son premier Schwerpunkt consista à battre Microsoft et Dell sur le terrain naissant de la musique digitale avec le légendaire iPod commercialisé en octobre 399 dollars soit 10 fois plus que son concurrent le moins cher et deux fois plus chez que le Zune de Microsoft.

L’embauche la plus critique

Il faut du courage pour embaucher son pire critique; C’est le pari fou qu’a fait Sony quand elle a embauché dans les années 1960, Norio Ohga, chanteur d’opéra auteur d’une lettre très critique sur leur magnétophone enregistreur de l’époque.

Norio Ohga deviendra l’artisan clé de la percée de Sony dans le divertissement et la commercialisation du Compact Disc.

Norio Ohga deviendra CEO de Sony en 1982 et succédera à Akio Morita en 1994 comme président du groupe.

Katabasis (ou Catabase)

Dans la mythologie grecque la Catabase c’est la plongée du héros dans les enfers et le monde souterrain ou les bas fonds. On l’assimile à la Nekia ou nécromancie à travers laquelle le héros va recevoir des visions éclairantes.

La Catabase est suivie généralement de l’anabase (montée ou résurrection) par laquelle le héros mythologique revient parmi les siens doté d’objets, de visions ou de pouvoirs uniques.

Dans les contes de fées la catabase s’exprime par la « route des cendres » (cendirella/cendrillon). Elle est souvent, pour la pauvre orpheline ou le troisième fils, le préalable à un destin exceptionnel.

Dans le monde moderne la catabase peut être vécue comme une traversée du désert ou une perte de statut.

Pourquoi la nourriture a un goût atroce dans les avions ?

Un organisme scientifique le Fraunhofer Institute s’est demandé pourquoi des plats raffinés tout à fait acceptables au sol semblaient insipides dans une cabine d’avion.

Dans l’avion l’air est 15% plus sec réduisant d’autant le goût. La bouche se désèche et l’odorat décline au fur et à mesure que vous montez en altitude. La pression moins élevée qu’au sol diminue également les capacités des papilles gustatives.

Les vibrations atteignant parfois 85 décibels, un niveau équivalent au trafic urbain empêcheraient également la détection du sucre. A contrario elles nous pousseraient à rechercher le gout acide, dit “Umani” ce qui expliquerait la disproportion des commandes de jus de tomate en plein vol.

Ajoutez à celà des consignes de sécurité qui exigent que la nourriture soit cuite au sol et vous avez une explication globale de la faible qualité gastronomique des plats en vol.

T-shirt d’émotions

Ton T-shirt d’émotions est-il S, M, L, XL, XXL ? En ce moment même Ton T-shirt est -il seyant et convient-il à la situation où complétement inadapté à la situation et disproportionné (dans les deux sens) ?

Ce petit questionnement proposé par Anna Goetz peut vous aider à ajuster vos émotions à leur juste proportion.

Venture Labor

Travailler gratuitement pour émerger sur des plateformes milliardaires est-il le nouvel esclavage moderne ?

L’idée de Venture Labor, produit toxique dérivé de l’influencer culture et de la métamorphose du travail à l’ère des algorithmes a été pour la première fois formulée par Gina Neff.

L’essayiste Sophie Bishop la définit de la façon suivante : “Le « venture labor » est une réponse de l’individu aux risques entrepreneuriaux. Une sorte de “modèle d’entrepreneuriat salarié ».

La dérive de l’Influenceur culture se produit quand ce type de risque est arbitré par les réseaux sociaux et leurs demandes constantes de publication de stimuli visuels, d’authenticité et d’engagement. ( cf. “vous n’avez rien posté cette semaine.”)

Les frontières entre l’expression personnelle et le risque entrepreunarial, entre la socialisation et le commerce sont érodées tandis que la routine, le banal et le quotidien sont minutieusement esthétisés.

La conséquence toxique du Venture Labor : les travailleurs doivent s’adresser à leurs publics, leurs clients, leurs patrons et des plates-formes aux règles constament changeantes, sans aucune garantie que cela soit payant.