La Schadenfreude est la pire des joies. Elle est malheureusement humaine….Tristement humaine.
La définition de cette joie maligne nous vient des Allemands. La Schadenfreude est cette espèce de joie interne que l’on ressent au malheur d’autrui.
Et même si la Schadenfreude a son équivalent dans d’autres langues : Hollandais, Tchèque, Finnois, Arabe et Hébreu il n’y a pas d’équivalent Français ou Anglais pour illustrer cette propension sadique à se réjouir du malheur d’autrui.
Elle est donc souvent utilisée dans sa version originale comme chez Martin Amis qui précise avec humour que “L’anglais ressent de la Schadenfreude, même vis à vis de lui même.”
Selon plusieurs études, les enfants dès l’âge de deux ans ressentiraient cette “allégresse mauvaise” à la frontière de l’envie et de la jalousie et de la comparaison sociale même si Arthur Schopenhauer apporte un distingo important : “Ressentir de l’envie est humain mais ressentir de la schadenfreude est diabolique”.
…Colin Wayne Leach, professeur à l’Université du Connecticut qui a étudié la Schadenfreude précise que la Schadenfreude se manifeste notamment vis à vis de rivaux ressentis comme tel “quand leur perte devient instantannément notre gain….” Une étude de 2011 lie même la manifestation de Schadenfreude a une faible estime de soi…
A noter tout de même que Schadenfreude a son concept inversé et positif : la capacité à se réjouir du bonheur d’autrui que l’on retrouve dans le concept boudhiste de Mudhita.