Serial entrepreneuse, comédienne et romancière à succès (Une ombre chacun, paru chez Belfond), Carole Juge-Llewellyn, 35 ans, est la fondatrice de JOONE créé en 2017, pionnier des couches pour Bébé eco-friendly et fabriquées en France.
C’est aussi une femme qui crépite.
Elle a accepté de répondre aux questions de la Umanz Interview :
Umanz- Présentez vous sans utiliser de titre ?
Carole Juge Llewellyn : Entrepreneuse, artiste et ex-universitaire. La création et la transmission est à la base de tout ce que je fait. J’y trouve les mêmes ressorts émotionnels. Créer un produit, un livre, un cours c’est la même démarche. Il y a une notion de liberté et d’infini dans la création qui me permet d’aborder plein de choses sans être inquiète. L’art permet de transcender les choses. La création me donne la force de transcender le Statu Quo, c’est ce qui m’anime au quotidien avec JOONE.
Umanz- Que vouliez vous faire quand vous étiez petite ?
Carole Juge Llewellyn : Vétérinaire et monitrice d’équitation.
Umanz- Qu’est-ce que vos parents vous ont appris ?
Carole Juge Llewellyn : Ma maman m’a appris l’importance d’être toujours gentil et de toujours sourire car c’est quelque chose qu’on peut offrir à n’importe qui. Mon papa m’a appris la curiosité et le goût des études. C’était un prof de math qui nous faisait des cours sur tout et n’importe quoi pendant des dîners inoubliables.
Umanz- Quel est votre meilleur moment professionnel ?
Carole Juge Llewellyn: Le soir où Joone est passé en sujet sur TF1 ! On était avec l’équipe autour de pizzas et d’ordinateurs pour répondre par chat en direct aux Internautes. Ce soit là, on a connu une pointe à 20.000 visiteurs.
Umanz- A quoi avez vous renoncé ?
Carole Juge Llewellyn : Au temps personnel pour moi même. Ma vie actuellement, c’est 100% Joone.
Umanz- Que feriez vous si vous deviez changer de métier ?
Carole Juge Llewellyn : Si il y avait un « après Joone », je me remettrai certainement à écrire.
Umanz- Quelle leçon de vie aimeriez vous transmettre à vos proches ?
Carole Juge Llewellyn : Que l’amour triomphe toujours et même quand on pense que cela ne sera pas le cas. C’e**st justement dans les moment où il n’y a pas d’amour qu’il faut absolument en mettre. J’ai demandé aux équipes du SAV de JOONE d’appliquer cette règle au quotidien. C’est une vision très « à l’américaine » selon laquelle le client est toujours roi.
Umanz- Une lecture qui vous a bouleversé ?
Carole Juge Llewellyn: Deux : les Sonnets de Shakespeare et Darkness de Lord Byron.
Umanz- Qu’est ce que vous ne savez pas ?
Carole Juge Llewellyn: Tellement de choses. C’est la premières leçon que j’ai apprise en faisant de la recherche et c’est une grande chance d’avoir tant à découvrir J’aimerai par exemple savoir coder, car je code très approximativement.
Umanz- Qu’avez vous appris cette année ?
Carole Juge Llewellyn : Qu’avec le travail et la persévérance on peut faire bouger beaucoup de choses. Qu’Il y a un petit facteur chance lié au facteur travail. Qu’on peut refuser de signer avec un investisseur quand il demande de tout délocaliser en Chine pour améliorer les marges.
Umanz- Qu’est-ce qui vous inquiète ?
Carole Juge Llewellyn : La souffrance des autres.
Umanz- Qu’est-ce qui vous rend optimiste ?
Carole Juge Llewellyn : La foi, vecteur n°1 d’optimiste et la conviction profonde que le monde sera toujours tiré vers le mieux.
Umanz- Quelle est votre phrase préférée ?
Carole Juge Llewellyn : Cette phrase du Sonnet 116 de Shakespeare “L’amour
n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le vrai amour reste inchangé.”
Umanz- Comment voyez vous le futur des produits éthique et de l’économie positive ?
Carole Juge Llewellyn : Je pense et j’espère que les petits acteurs vont vraiment avoir un impact pour faire bouger les gros. Oser dire des vérités simples comme : les couches bio ça n’existe pas, les couches entièrement recyclables ça n’existe pas. J’espère aussi que les petits deviendront assez gros pour élever les standards, tirer le marché vers le haut et changer le statu quo. Je pense enfin que même si c’est long, même si c’est dur, il faut oser être irrévérencieux et avoir un impact.