Survivre à l’âge du chaos - Umanz

Survivre à l’âge du chaos

Entre sensationnalisme, catastrophisme et recul de la démocratie. Difficile de se faire une idée précise de l’état du monde.

Dans cette ère de VUCA triomphant (Vulnerability, Uncertainty, Ambiguity, Complexity), il devient de plus en plus difficile de saisir la marche du monde et de poser un diagnostic précis.

Voici 7 conseils pour (sur)vivre à l’âge VUCA :

1- Se dire que la couverture média et les algorithmes ne rapportent que les news extrèmes les 1% de la courbe de Gauss. Bref, que 99% du monde nous échappe.

2- Comprendre qu’on a jamais été autant bombardé de nouvelles et de faits sur une seule journée et se souvenir qu’à l’échelle d’une vie une personne du moyen âge ne prenait connaissance que d’une cinquantaine d’événements majeurs (peste à Paris, Mort du Roi, Invasion des Barbares au Nord) mais que sa vie était potentiellement cent fois plus en danger que la nôtre…

3- Ecouter Steven Pinker et rechercher les statistiques sur le recul massif de l’insécurité dans le monde, le recul de la pauvreté et des maladies qui dressent un portrait plus optimiste du monde que celui retranscrit et distordu chaque jour par les médias.

4- Se dire, que c’est un sentiment très commun et très égotique que chaque époque a le sentiment de vivre une fin de civilisation.

“Il n’y a jamais eu une époque qui ne se sentait pas “Moderne et qui ne se voyait pas au bord de l’abîme”

Walter Benjamin, The Arcades Project

5- Comprendre la règle du 0,1%. Les 0,1% des pires nouvelles, personnes, catastrophes occupent la totalité de vos écrans. Sachez reconnaître l’outrage algorithmique quand il arrive : Quel est le scandale du jour, l’outrance à retweeter, la dernière désillusion ou retard sncf à partager avec des millions de personnes,

6- Se forcer à équilibrer les hiérarchies : Vous connaissez les 3 faits divers qui ont affecté votre ville en trois mois mais que savez vous des progrès de traitement du cancer ?

7- Relativiser et se rappeler de ce proverbe africain si souvent rappelé par Annick de Souzenelle :

« Un arbre qui tombe fait plus de bruit que toute une forêt qui pousse. «