Au fur et à mesure que le flygskam, cette “honte de voler” d’origine suédoise se répand dans le monde et qu’une conscience de plus en plus individualisée de son empreinte carbone se développe à travers les générations, des bénéfices induits du slow travel se font jour.
Le flygskam est né en 2017 quand le musicien Suédois, Staffan Lindberg a exprimé en public sa “honte personnelle de voler”. Aujourd’hui c’est 23% des Suédois qui ont volontairement réduit leur intention de voyager. Le Flygskam a même donné naissance à un tout nouveau terme le tagskryt (littéralement : la fierté du train), qui permet littéralement de se vanter de ses voyages en train.
L’avion est le mode de voyage le plus nuisible pour l’environnement avec des émissions estimées entre 4 et 9% des émissions carbones . Aujourd’hui le flygskam atteint également le monde corporate avec plusieurs cadres et expats manifestant leur intention de réduire leur empreinte carbone professionnelle. Ils savent que l’empreinte Carbone triple en business étant donné la place prise par les passagers.
Et le mouvement prend de l’ampleur 650 chercheurs mondiaux ont manifesté leur engagements à réduire leur empreinte aérienne. En France le mouvement “restons les pieds sur terre” invite 100.000 personnes à devenir flight free en 2020.
Redécouvrir la joie du slow travel
Le Flygskam permet aussi de redécouvrir les vertus de la lenteur comme l’explique Jocelyn Timperley journaliste à la BBC dans cette ode au voyage en train qui émet 10 fois moins de rejets carbones.
Car le flygskam peut aussi réenchanter le voyage. Il cite l’exemple de Roger Tyers, apôtre du Slow Travel qui a fait un tour “No Fly” de la Chine avec 21 trains. riche de rencontres, de moments denses et lents et de belles sérendipités.
21 trains booked for my no-flying fieldtrip to China. What the hell am I getting myself into? Eek.
Thanks to @rome2rio and @seatsixtyone for amazing sources of advice, and @KevinClimate for inspiration.#flyless pic.twitter.com/NCfVTYvqy3
— Roger Tyers (@RogerTyersUK) 4 avril 2019
Une nouvelle éloge de la lenteur à l’âge de l’accélération.