Le Kérosène est l’un des principaux polluant de la planète et le trafic aérien est responsable selon les études de 4 à 9% du réchauffement climatique.
Depuis 1990 les émissions émises par les avions ont augmenté de 83%.
Heureusement, le long rêve d’un avion électrique – les premières expériences de vols électriques datent de 1973 – pourrait bientôt devenir réalité.
En 1973, Heino Brditschka, un jeune autrichien de 23 ans réalisait le premier décollage d’un avion électrique de 12 mètre sur 300 mètres. Aujourd’hui l’entreprise héritière de la technologie de Brditschka, a développé un avion capable de voler pendant plusieurs heures et couvrir une distance de 500 km.
Il y a trois ans, l’avion électrique E Fan d’airbus de l’équipe de Jean Bottu traversait la manche. Airbus a récemment decidé de relancer l’E Fan à travers la production de l’E Fan X aux côtés de Siemens et Rolls Royce. L’E Fan X est un avion hybride de 90 sièges destiné aux vols régionaux à l’horizon 2020.
De son côté La Nasa travaille sur un avion électrique combiné à de l’hydrogène liquide avec l’université de l’Illinois
La vogue des VTOL
Parallèlement de nombreuses startups dont les sociétés Cora, Flyer et Opener financées par Larry Page sans oublier Uber et Joby travaillent activement à un avion électrique de petite capacité de type VTOL (pour vertical take-off and landing ), des technologies qui demandent une refonte complète du design et de l’architecture des avions destinées aux courtes distances et aux transports “point à point”.
Quelques soient les technologies et les capacités, les constructeurs visent tous la date de 2030 pour la mise sur le marché des premiers avions électriques à plusieurs passager.
Actuellement il semblerait que l’obstacle principal vienne de la densité et du poids des batteries. Dans l’état actuel de la technologie des batteries un long courrier électrique devrait être 20 fois plus volumineux…Injouable…Pour l’instant…
C’est un sujet sur lequel de nombreux chercheurs et spécialistes dont Yet-Ming Chiang au MIT ou Venkat Viswanathan à Carnegie Mellon se sont penchés et qui pourrait déboucher sur des solutions innovantes et viables via une combinaison inédite de champs magnétiques ou une accélération des technologies de batteries électrolyte solides.
Leur objectif : une batterie d’avion électrique destinée à un avion de 12 passagers couvrant un rayon de plus de 600 km.
Easy jet a déjà annoncé des test sur un avion électrique conçu par la Start Up Wright Electric l’année prochaine et destiné, à terme, à s’attaquer au marché du 737. Quand au Danemark, il envisage la généralisation d’avions électriques court courrier avec le Slovène Pipistrel d’ici 20 ans.
Une nouvelle source d’économie
Mais l’avantage de l’avion électrique n’est pas seulement écologique, il représente aussi une formidable opportunité d’économie pour les transporteurs aériens : le carburant et la maintenance représentent en effet aujourd’hui 38% des coûts des opérateurs.
Le rêve d’un avion électrique reste à portée de main.