Des adeptes, un langage ésotérique, des rituels, la joie et le partage d’une communauté…Les nouveaux clubs de Fitness premium semblent répondre au vide d’une époque au point de ressembler à des cultes…
A la source un profond désir de sens chez les cadres supérieurs et le besoin de trouver un sens et un dépassement de soi comme l’évoque Paul Flannery à propos de l’athlétisme extrème.
Mais les nouveaux clubs comme Soul Cycle et Cross Fit procurent un sens inédit de la communauté comme le décrit le chercheur Casper Te kuile dans cet article de Vox.
Dans ces salles hyperdesignées, les exercices sont nommés et théatralisés comme une liturgie. Les expériences de groupes fondent le dépassement de soi et des liens communautaires réels, les bougies ou l’éclairage tamisé font partie du décor. Elles offrent aussi un escapisme sain et endémique par rapport à un des environnements corporate de plus en plus complexe, incertains et stressants.
Autre nuance de taille, chez Soul Cycle les “Trainers” sont souvent d’ancien acteurs de Broadway capable d’endiguer des rôles convaincants de “Pasteur du Fitness”, tenir une salle et parfois jouer le rôle de conseiller familial, voire plus…
Au final, pour les adeptes, le bénéfice du corps est largement inférieur à celui de l’esprit et les plus fervents disciples du fitness premium anticipent chaque séance avec une excitation et une anticipation de l’extase.
L’extase d’un nouveau rite individualisé.